18 novembre 2006

Interruption « Chine »

Certes beaucoup de lecture ces derniers jours, mais vous avez deux semaines pour tout lire. Je pars en Chine jusqu’au 4 décembre… Donc, les épisodes chinois, ce sera pour le mois de décembre. Je vous laisse donc sur trois supers beaux paysages…

Jiufen et Jinguashi

Sara et moi avons visité deux villes célèbres pour leurs mines d’or. L’or y est découvert en 1890, sous l’occupation japonais (1894 – 1945), ces villes seront d’importants fournisseurs d’or.

Nous avons tout d’abord visité l’une des demeures officielles de la famille royale japonaise : des bâtiments en bois, de nombreuses cours et fenêtres, l’intérieur « style japonais » (tables basses, parquets en bois…).

Nous sommes ensuite entrées dans les mines, port du casque obligatoire ! A la sortie du tunnel, il y avait une salle d’inspection : tous les ouvriers étaient fouillés (vêtements… mais aussi la bouche !) afin de vérifier qu’ils ne volent pas quelques pépites, ces coquins ! Vers 1942, les japonais ont fait travailler de nombreux prisonniers britanniques dans ces mines, dans des conditions effroyables…

Et pour finir, la Golden Waterfall : non, ce n’est pas de l’or qui coule, malheureusement ! Le nom vient de la couleur jaune (forte présence de fer et cuivre après le passage dans les mines). Et les petites boules blanches, vous vous souvenez ? Les « silver grass », bien sûr, comme à Yangminshan !

Yangminshan

Le week-end dernier, nous sommes allés à Yangminshan, parc national situé au nord de Taipei : montagnes, sources d’eau chaude, forêts de bambous, plateaux… Splendide !

Regardez ces fumées sortant de la montagne, ce n’est pas un feu… C’est du souffre ! Ce même souffre provoque des choses bizarres dans la région, notamment cette grande marre blanche, appelée « la marre au lait » (je ne vous explique pas pourquoi !).



J’ai beaucoup aimé la végétation, très variée tant les formes que les couleurs. Les fleurs blanches sont appelées silver grass, elles apparaissent sur la période octobre – décembre. Et vous avez vu ces arbres rougeâtres, c’est l’automne !


Dans le chapitre végétation, voici mes fleurs de thé préférées : les « Luo Shen ». J’ai aussi mangé des fleurs appelées Calla Lilies.

Taipei 101

La tour Taipei 101 s’élève à 508 mètres, record de la hauteur. Je vous avais expliqué son architecture en bambou. Cette fois-ci, je suis montée jusqu’au 89ème étage. Les ascenseurs ont obtenu le record mondial de la vitesse : 60 kilomètres / heure, avec des cabines pressurisées comme dans les avions. Arrivé au 89ème étage, il est possible de monter à pied jusqu’au 91ème étage. La vue de Taipei aurait pu être plus jolie sans les nuages… Mais voici quelques photos !

17 novembre 2006

Opéra chinois


Nous sommes allés voir un opéra chinois à Taipei Eye. Chaque artiste se maquille soi-même : c’est impressionnant lorsque l’on voit l’exactitude des traits au pinceau. Il y a aussi eu la séance « bandage des pieds » pour mettre des chaussures de 10 cm de long (et encore, je vois grand !).
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je semble plus habile de mes mains que mon père ! On se demande s’il mendie ou s’il essaye de prendre une pause taiwanaise. Je crois que l’utilisation des baguettes à tous les repas me permet de développer une bonne dextérité des doigts. Après 6 mois, vais-je pouvoir à nouveau utiliser une fourchette et un couteau ?! Je compte sur votre indulgence à mon retour.

Grande nouvelle

Je tenais à vous annoncer cette grande et heureuse nouvelle : je me suis mariée avec un aborigène. Présentation de la cérémonie : nous étions tous les deux allongés sur le dos, côte à côte. Le chef du village a fait des incantations au-dessous de notre tête, puis nous a marqué le visage de deux traits noirs. Nous avons dû nous mettre à genou, face à face. Le chef nous a présenté deux cordes, nous avons tiré sur les extrémités pour former une seule corde avec un nœud, symbole de notre union. Nous avons ensuite déposé notre front au sol, le chef a « frappé » notre derrière avec une feuille de palmier. Puis, je me suis installée sur une chaise et mon mari m’a portée sur le dos (je réponds aux mauvaises langues : il est très fort, oui, il a réussi à me soulever !). Ne vous inquiétez pas, j’ai eu l’accord de mes parents. Pendant mon union, maman dansait autour de moi ! Je ne devrais peut-être pas préciser que papa aussi s’est uni à une jolie taiwanaise…

Je poursuis dans la page culture : Lorsque vous souhaitez prendre l’ascenseur, il faut vérifier que ce dernier monte bien à l’étage souhaité. Par exemple, le quatrième étage n’est pas toujours desservi, en chinois : « quatre » se dit « si (quatrième ton) » et la « mort » se dit « si (troisième ton) ». La sonorité étant la même, certains y voient donc un mauvais présage.

Et pour ceux qui s’interrogent sur l’électricité et l’eau à Taipei, et bien vous pouvez voir que les installations sont très originales !

Les difficultés quotidiennes

Ils ont intégré les trois règles d’or des excursions taiwanaises :
- le port du sac à dos (ou des multiples bananes pour maman…) avec la trousse de survie (eau + snacks + cartes et livres touristiques)
- l’acceptation de l’incertitude : nous ne savons pas toujours où le bus nous mène, quand nous arriverons, ce que nous commandons dans les restaurants… Mais cela a l’avantage de laisser du suspens. Trois personnes, deux menus, 30 minutes => résultat = j’ai réussi à commander une soupe de requin !
- la gestion des situations de crise : tout est permis ! Lorsque nous ne savons plus notre chemin, nous n’hésitons pas à employer les gros moyens : demander à tous les passants dans la rue, interroger les policiers, … Excellent moyen pour se faire remarquer dans la rue !

On peut dire que papa m’a fait progresser en chinois :
- commander de la viande… mais saignante
- laver les chemises au pressing… mais avec une température inférieure à 40°
- acheter une carte téléphonique… et la recharger
- trouver des pansements… suffisamment grands
Ca vous paraît simple, n’est-ce pas ? J’exagère ? Et bien, je vous promets qu’ici, il faut batailler pour se faire comprendre ! Pour certaines choses, le langage du corps ne suffit plus.

Et maman dans tout ça ? Elle était l’attraction de toutes les taiwanaises. Questions et compliments pleuvaient : C’est ta sœur ? Quel âge ? Dis-lui qu’elle est vraiment belle ! A tel point que même les masseurs admiraient ses pieds !

Philippe & Nicole à Taipei !

Pour ceux qui attendaient l’épisode « Philippe & Nicole à Taipei », la lecture commence… Regardez, le 8 novembre, toutes les chaînes taiwanaises étaient tournées vers cette grande arrivée…





Ils ont été mis à rude épreuve les premiers jours, deux petits exemples :
Les sources d’eau chaude : ces deux français font des chichis alors que la chaleur ne semble pas poser problème à ce taiwanais !



L’alimentation : elle n’est pas bonne cette glace ?

Après quelques jours, ils ont vite adopté la vie taiwanaise :
- les massages des pieds
- le port du masque

- la culture aborigène

- la tradition du thé

03 novembre 2006

Cours de calligraphie

La calligraphie, c’est facile : un pinceau, de l’encre noire et des caractères chinois ?! Non, ce n’est pas qu’une simple écriture, c’est un art qui relève du domaine spirituel, de la maîtrise de soi. Les dix années de Révolution culturelle en Chine l’ont quasiment faite disparaître.

Aujourd'hui, j’ai eu deux heures de cours.

La position : ne pas coller son derrière dans le creux de la chaise, ne pas s’adosser au dossier, se tenir droit : être digne !

La tenue du pinceau :

[Trouvez l’erreur sur la photo de gauche… chassez le naturel, il revient au galop sur la photo de droite]
J’ai expliqué que j’étais gauchère mais interdiction d’utiliser cette main, qui devait rester à plat sur la table. Chaque doigt se positionne à un endroit précis et le pinceau doit rester perpendiculaire à la feuille.

L’écriture : après la feuille à peindre en noir et les visages à dessiner, nous avons commencé quelques traits de caractères chinois. J’étais plus concentrée à ne pas mettre de l’encre sur ma voisine et à ne pas trembler.

Quand personne ne me regardait, je prenais mon pinceau de la main gauche… mais c’était impossible de faire les traits dans le bon sens, du coup ! J’ai été rappelée à l’ordre plusieurs fois : mon dos commençait à se courber, ma tête à se pencher, … Je n’ai jamais été aussi sage et tranquille depuis longtemps, vous auriez été épatés !